mercredi 2 février 2011

Grenadine Errance

Grenadine Errance

J’erre vers Grenadine depuis plusieurs dizaines de lunes,
J’ai les yeux dans les poches et des poches sous les yeux,
Je vais pas devenir moche si je suis déjà vieux
Je vois passer les roches sans penser faire mieux

J’erre vers Grenadine où le rouge éternel ne voudra plus rien dire
Quand je verrai pourrir, les souffles caverneux et le regard vitreux 
De quelques lies de vins
Et quelques lits en vain qui s’oublient en pissant sous les rires des puissants

J’erre vers Grenadine, cette cité de miracle
Où tous les jours raclent 
Les blaireaux chercheurs de sardines et de cristaux trop beaux
Pour être vrais, trop gros pour être frais.
J’y croiserai le chien de Cheshire qui dans un sourire ersatz m’affirmera :
« Ah ah ah AAAAAaah aAaHhh »
En vomissant ses blessures.

J’erre vers Grenadine où ma tête explosera sous l’air ébahi
De ce canin coquin qui croule sous la folie depuis la folle nuit saoule
De son aïeul le loup. Dans les bois étranges d’une musique étrange
Je me saoulerai à la coupe jusqu’à ce que les Parques me coupent.

J’erre vers Grenadine mais que vous dire enfin,
Que vous dire à la fin, la fée s’immobilise dans un mobilier cerise
Où je m’installe à mon aise sans sentir que je suis ailleurs
Que la cité m’attend, ma cité de cœur…

J’erre vers Grenadine c’est bientôt fini
Les nuages s’amoncellent en abondance
Je monte en selle, j’attends la danse
Je suis en transe, en transe sans sel
Et les portes ouvertes ou bleues mais surtout vertes
M’ouvrent les bras sans me faire trop mal
Je dépose mon trauma en étant content de moi
Le Cheshire Dog a réapparut pour une dernière représentation
De l’absurdité sur pattes et ça m’épate

Je suis enfin vers Grenadine en ligne directe
C’est assez chouette, les volets de diamants
Protègent les diables amants dans ce qui ressemble
A un Enfer bouillant et mal aéré.
Je préférais sans doute quand j’avais du mal à errer.
Mais c’est fait maintenant, je respire et sirote le Sirocco du pire, 
Le rouge et collant nectar de vie, jusqu'à ce que le Cheshire Dog 
S’en aille, et me laisse en folie.

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